Qui est William Blake ?

William_Blake_by_Thomas_PhillipsWILLIAM BLAKE, ARTISTE MAJEUR DE L’HISTOIRE ANGLAISE

William Blake (1757-1827) est de nos jours un des artistes anglais les plus célèbres de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècles. Doué de multiples talents, il était à la fois poète, dessinateur, peintre, graveur. Il s’est également beaucoup intéressé au mysticisme, à la religion et à la Bible. A la fois artiste et artisan, il faisait tout lui-même : il possédait ses propres presses, éditait ses livres et imprimait ses gravures. Aujourd’hui mondialement connu et reconnu, ayant influencé des générations d’écrivains, peintres, cinéastes, musiciens, chorégraphes et créateurs d’opéras, nous ne possédons en France que peu de ses œuvres, dont certaines sont entourées d’une aura de mystère, du fait de leur ésotérisme qui peut se révéler difficile à appréhender.

WILLIAM BLAKE, GRAVEUR

45130-004-26AC0FB6Très intéressé par les mythes païens et l’histoire de la Bible, Blake est dans une recherche mystique permanente. Il illustre « La Divine Comédie » de Dante, texte essentiel dans l’histoire de la littérature mondiale. Il réalise également des illustrations du « Paradis perdu » de Milton. Parmi ses œuvres les plus connues, citons « Songs of Innocence and Experience », recueil de poèmes illustré de la main de Blake. William Blake n’accède à la notoriété et à la reconnaissance qui est la sienne aujourd’hui que bien après sa mort.

Si Blake est aussi poète et peintre, c’est en tant que graveur qu’il gagne sa vie, d’autant plus que la gravure est, outre sa formation première, son centre d’intérêt majeur. Il prend parfois en charge des créations de gravures d’autres artistes, notamment pour des livres illustrés. Toujours à contre-courant, son imaginaire le porte plus vers le gothique que vers le néo-classicisme à la mode. En 1784, avec l’héritage de son père, il ouvre une petite maison d’édition d’estampes.

HISTOIRE DE L’ŒUVRE : DE L’OPÉRA DE JOHN GAY À L’ŒUVRE FINALE DE WILLIAM BLAKE

« The Beggar’s opera » (L’opéra du gueux) est un opéra-comique en trois actes écrit en 1728 par John Gay, en réaction à l’opéra italien, qui connaît un succès immédiat. Ce genre de compositions est très en vogue dans l’Angleterre du XVIIIème siècle, notamment grâce à sa fonction cathartique, car ces pièces musicales inspirées des codes de l’opéra décrivent avec ironie la scène politique de l’époque, non seulement la corruption des hommes de pouvoir et de la cour, mais aussi de toutes les classes sociales. C’est le cas de « The Beggar’s opera » dont l’idée est attribuée à Jonathan Swift (dans une lettre à son ami Alexander Pope, également ami de John Gay).

Le peintre et graveur William Hogarth (1697-1764) réalise, à l’époque de la création de l’opéra (1728) une série d’huiles sur toile, du fait du grand succès de celui-ci. Quelques décennies plus tard, vers 1788, William Blake prend pour point de départ un des tableaux d’Hogarth représentant une scène de l’acte III pour réaliser une gravure faisant partie d’une œuvre ô combien plus complexe et complète. Celle-ci représente un moment précis où tous les acteurs sont réunis, ainsi que des personnages de l’aristocratie anglaise qui ont le privilège d’assister à la représentation derrière des tables positionnées sur les côtés de la scène.

REDÉCOUVERTE DE L’ŒUVRE FINALE DE WILLIAM BLAKE PAR UN INDÉPENDANT, ANDRÉ FURLAN

Aujourd’hui, André Furlan, artiste français, historien de l’art, chercheur indépendant, de culture française certes mais aussi anglophile, a en sa possession une œuvre originale et unique du génie William Blake. Il s’agit là d’une œuvre importante dans la carrière artistique de Blake, de par l’originalité, le nombre d’années passé, les études nécessaires pour sa réalisation qui se révèle très différente du tableau final d’Hogarth.

videoCette œuvre est constituée de trois éléments distincts :

– tout d’abord une grande gravure de William Blake, représentant « The Beggar’s opera », acte III. Il s’agit de la gravure finale. Nous ne disposions jusqu’à lors dans les musées et chez les collectionneurs que de travaux d’étape.

– par ailleurs, l’œuvre est pourvue d’un encadrement sculpté, de bois doré à l’or fin, ayant pour concept celui d’une boîte.

– enfin, et c’est là peut-être le plus beau de cette découverte, A. Furlan a découvert un tiroir secret muni d’une clé qui renferme un manuscrit sur lequel Blake a noté les signatures, la description du plan de l’audience et des acteurs qui étaient présents au moment choisi par Hogarth et conservé par Blake sur la gravure. Cette description complète et précise des acteurs et de l’audience n’avait jusqu’à lors jamais été établie dans son ensemble. Il s’agit là d’un manuscrit de grande importance, écrit à l’encre de la main de Blake, d’un apport majeur pour l’histoire des arts et de l’histoire anglaise.

RÉSULTATS DES RECHERCHES, ÉTUDES ET ANALYSES D’ANDRÉ FURLAN À PROPOS DE L’ŒUVRE FINALEsandro pint - copie 3 dessin

Concernant cette œuvre, A. Furlan sera capable d’en présenter tous les aspects géométrique, mathématique, musical, théologique, les symboles et codes ésotériques que Blake a utilisés.

IMPORTANCE ET IMPLICATIONS D’UNE TELLE DÉCOUVERTE

Il s’agit là d’un apport précieux dans les disciplines de l’art, des sciences humaines et de la connaissance de la pensée visionnaire de Blake, pour les connaisseurs et les millions d’amateurs de William Blake.

Tout ceci fait de cette œuvre finale celle d’un très grand maître et de sa (re)découverte par André Furlan, dont nous attendons avec impatience de nouveaux éclairages, celle d’un trésor multidisciplinaire.

“William Blake , un gnostique anglais”, une émission de Michel Cazenave sur France Culture.

 

Rétrospective Conférence Une Œuvre, Un Secret

REMERCIEMENTS

Liste des principales personnes ayant accompagnées les recherches d’André Furlan

– Joan Hall Sussler, Conservateur, The Lewis Walpole Library, Connecticut, U.S.A
– Patrick Noon, Conservateur, Yale Center For British Art, Connecticut, U.S.A.
– William V. Lohmus, Expert graphologue, reference : De Young Museum de San Francisco, Californie.
– Elizabeth Miller, Conservateur – Victoria & Albert Museum, Londres, Grande- Bretagne.
– Annes Lyles, Assistant Keeper – Tate Gallery Millbank, Londres, Grande-Bretagne .
– Robert Laufer, Architecte -Louiseville, Kentucky, U.S.A.
– Sheila O’Connell, Chercheur assistante – The British Museum, Londres, Grande-Bretagne .
– Lindsay Stainton, Conservateur – The British Museum, Londres, Grande-Bretagne.
– William Adair et Michael Ringland, experts mondiaux de l’histoire de l’encadrement, conservateurs – Gold Leaf Studios – Washington, DC, U.S.A.
– Pauline Mohr, Conservateur et Expert en papier. Wester Regional Paper Conservation Laboratory – San Francisco, U.S.A.
– Dirk Schonbohm, Expert en encre ancienne et conservation papier – Berlln, Allemagne .
– Karen Zukor, expert conservation, papier, encres. Oakland, Californie, U.S.A.
– Christopher Grubbs, Architecte ( Membre de : American Society of Architectural Perspectivists).
– Toute l’équipe et experts du musée  et laboratoire « The Legion of Honor », San Francisco.
– Harold Norman Dubin, Professeur. San Francisco.
– DRAC Aquitaine, Madame Sylvie MINVIELLE.

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